mardi, mars 15, 2005

A pieds

Garder la même ligne, ne jamais regarder à côté
Les épines mangeraient les yeux
La course est folle
Toujours
Et encore.

Fin de la route
Ton fantôme
Comme le soleil jamais atteint.

Quelques sauts
Saisir des bouts de rêve qui rafraîchissent les jambes

Traverser les champs
Et frôler des pieds les colchiques d’Apollinaire.
M’empoisonner
Lentement
Et avant de m’écrouler
L’écho de ta chanson me ranime
Apporté par l’air que tu souffles sur mon visage.

Reprise
Ne jamais lâcher
Au bois, tu dors depuis des années
« Il est temps ! »
Me dit ton fantôme.

Mes pieds en sang par les épines et les cailloux
J’étale mes tristesses
Pour les écraser avec mes pas plus rapides.

La douleur des chemins torture l’alignement de ma course.

Chaque pas plus pénible encore

Je te réveillerai par mes lèvres
M’aimeras-tu ?

Au-delà de l’horizon
J’espère mon arrivée vers toi
Te murmurer sans fin
Te raconter sans fin
Te sculpter enfin avec mes doigts.

Courir
Et aimer à cette heure
Les minutes du futur inachevé

Bientôt
A jamais
Je détecte ta présence
Dans le brouillard du silence
.

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