jeudi, octobre 22, 2009

Hell's Bells

Mesure t-il l'ampleur de son rêve?

Il est grand, si grand que sa tête touche les nuages.
Chacun de ses pas est un voyage, chaque geste de sa main provoque une brise caressante qui souffle sur les visages poussiéreux et laisse entrouvrir les paupières alourdies par le temps aveugle.

Le monde s'arrêtant à ce que ses yeux pouvaient atteindre, il jouissait à plein temps de son rêve éveillé, se frottait aux nuages humides et électriques, découvrait sans cesse de nouvelles galaxies.
Chaque étoile avait désormais un nom, une histoire et une vie.

Mesure t-il l'ampleur de son rêve?
Son corps n'existait plus. Seul son visage comptait, voyait, souriait, explorait et appréciait ce que ses jambes ne pouvaient comprendre.
La connexion n'existait plus. Ses membres avaient désespéré de tenter continuellement la communication avec une tête qui vivait trop loin pour comprendre l'orphelinat du cerveau.
Leurs vibrations ne l'atteignaient plus, malgré leurs appels, leurs tiraillements, leur douleur
Ils vivaient dans 2mondes différents reliés par le cou, qui, à cheval entre le bonheur et la douleur a fini par choisir l'insensibilité.


Mesurait-il l'horreur de son rêve?
Dans son égoïsme, il les avait oubliés. Comme il ne les contrôlait plus, ses pieds marchaient au gré de leurs humeurs, ignorant froids, chaleurs, déserts, cailloux, montagnes et épines.
L'altération de leur état commençait à se voir, et un phénomème d'érosion s'est très vite installé.

Alors il a commencé à perdre sa hauteur, et sa grandeur.
Il se tassait tout doucement sans prévenir, son corps se désintégrait, ses jambes se décomposaient.

Mesurait-il l'irréalité de son rêve qu'il vivait de moins en moins grand?
Sa tête se cogne aux pieds des passants, se remémorant les jours célestes et sereins.


Merci Tom pour le titre...

vendredi, octobre 09, 2009

Logorrhée narcissique


Je les observe d'abord me mentir et me délecte de ma lucidité. Je ravale mon sourire quand je vois cet air sérieux et pseudo-convaincant trahissant un intellect maquillé. Je me perds dans les bégaiements qui ponctuent leurs longs discours inodores. Une série de mots et de bégaiements compulsifs camoufle l'in-action. Ils courent dans leurs flots de paroles, s'essoufflent, s'efforcent, s'asphyxient par peur que la bouffée d'oxygène ne leur coupe le fil de l'inspiration orale, offre le temps de réveiller ma réflexion et mes interrogations quant à leur immobilité dans le train de leur logorrhée perpétuelle.
Des heures et des heures... Mon bouclier faiblit et leurs mots commencent à marteler mon corps et pénétrer mes orifices. Ils me remplissent à rabord, infiltrent mes poumons et mes neurones, grignotent mes pensées, finissent par déborder.


Je suis la fontaine vomissante de leurs mots mégalomanes, l'effigie de leur réussite logorrhéique.

Dans ce carnaval phraséologique, seuls mes yeux sont épargnés. Alors ils s'ouvrent et ils lavent de leurs tristes secrétions haineuses et radioactives mon corps sali d'encre pérorante.
Ils me défendent, calment les hématomes de leurs coups bleus et me murmurent la patience en me promettant un répit sincère.
Quelques minutes blanches de surdité... de vraies promesses actives... de mouvement...
Mes yeux me sauvent et me font reculer. Je suis à nouveau lucide, je décide de ne pas sauter dans le puits du mensonge, de ne pas les rejoindre.
Je redeviens Moi. Je leur demande de se taire. Je ne dis rien, j'agis. Je me lève.

jeudi, juin 04, 2009

Ridiculous Thoughts

J'ouvre les yeux sur une fenêtre de crise cardiaque
7h: L'adrénaline explose, mon cerveau est une fontaine, les muscles tendus, j'ai mal dans ma tête

Je suis un loup
J'attaque
Je mords
Je saigne


Je survis pour vivre

Pour d'autres, c'est facile
Pour d'autres

En survivant de jour en jour, je fais passer le temps
Quelques 110m haies convertis en années donnent des années de course et de sauts

Ridiculous thoughts

Objectif1: Résister
Objectif 2: Avancer
Objectif 3: Ne plus s'arrêter

Tapis roulant virtuel, escalateur à destination du succès, téléportation
Injection du sourire serein

Ridiculous thoughts

Miroir
Visage vert, laissant deviner un sang vert coulant dans des artères et veines vertes
Et si l'on pouvait s'injecter des couleurs au lieu de les peindre en surface?
Ou s'amputer l'estomac qui serre constamment comme pour prévenir d'un malheur omni-présent
Ou laisser le sourire masquer les traits flétris

Ridiculous thoughts of peace of mind

mercredi, avril 29, 2009

Broken Mirror

Je n'écris plus pour éviter de me voir dans le reflet de mes mots... Jusqu' à ce que je me fasse un peu plus jolie...