vendredi, février 24, 2006

The dream deferred

Qu'arrive à un rêve reporté?
Sèche-t-il comme un raisin au soleil?

Ou irrite-t-il comme une blessure..
Et puis s'égoutte?

Pue-t-il comme la viande putréfiée?
Ou se durcisse et s'adoucisse.. comme un bonbon sirupeux?


Peut-être, simplement, il fléchit comme une charge lourde.
Ou est-ce qu'il explose?


Langston Hughes, 1951

dimanche, février 05, 2006

Habillés, déshabillés???

Pendant que le monde discute l'horreur subie par la liberté d'expression, et la terreur de certains après avoir vu une pluie de caricatures ridicules portant atteinte à l'Islam, je me permets de détourner l'attention (sans exprimer mon avis la-dessus, non pour ne pas offenser ce clan ou l'autre mais ce n'est que lorsque certaines priorités seront reglées que je commencerai à crier pour d'autres;-)) vers un article du magazine marocain TEL QUEL.. Un article débordant de cynisme.. Devrais-je me laisser tenter par le sourire ou donner à mon visage une mine grave en lisant ces lignes?

et c'est parti!

"Zakaria Boualem

Comme la chanteuse est chrétienne, ZB peut reluquer ses seins sans déshonorer la Oumma
Nom : Boualem

Prénom : Zakaria
Né en 1976 à Guercif
Signe particulier : Marocain à tendance paranoïaque

Zakaria Boualem s'est égaré sur Nilesat par erreur. Ce n'est un secret pour personne, notre homme voue à l'arabité en général un culte qu'on peut sans la moindre hésitation qualifier de modéré. Mais bon, il est sur Nilesat, il zappe d'une chaîne à l'autre, à la recherche de foot... lorsqu'il tombe sur une équipe de barbus hirsutes en pyjamas blancs occupés à débattre à pleins poumons. Précisons avant d'aller plus loin que ce sont les barbes qui sont hirsutes, bien sûr. Le débat porte sur la nouvelle fatwa des illustres oulémas du Caire qui ont décidé que le fait de “se dénuder pendant l’acte sexuel invalide le mariage”. Pendant quelques secondes, Zakaria Boualem les regarde. Comme on regarde un aquarium : avec un mélange de fascination et d'incompréhension profonde. Ils ne sont pas humains, c'est une évidence. Peut-être des mutants, des mecs capables de faire des bébés sans se déshabiller... En les observant, il se pose les questions suivantes, en vrac et sans le moindre souci de cohérence : pourquoi certaines personnes consacrent-t-elles du temps à inventer des règles nouvelles, inapplicables, et surtout qui n'ont d'autre objectif que celui de pourrir la vie à tout le monde ? Pourquoi les nobles représentants des populations du golfe s'obstinent-ils à se vêtir quasi-exclusivement de jellabas blanches et transparentes qui laissent apparaître le tricot de peau en dessous ? Au nom de quoi faudrait-il se farcir une émission aussi pénible ? Pris d'un accès de lucidité, le Guercifi zappe et tombe sur… tatataa… Rotana Clip ! Par les hasards des attributions de fréquence, la chaîne libanaise de
vidéo-clips jouxte les oulémas en colère. Autrement dit, les barbies bordent les barbus barbants. Sur Rotana, c'est le délire. L'écran est divisé en trois, comme sur Bloomberg TV; à gauche, il y a une sorte de vote par SMS dont l'objet demeure obscur. En bas de l'écran défilent des dédicaces du type : Jassim de Dubaï se meurt à petit feu parce qu'il aime très fort une fille aux grands yeux dont il ne peut pas dire le nom sinon ses parents l'égorgent mais qui se reconnaîtra sûrement et à qui il dédicace cette chanson avec tout le respect dû à sa famille bien sûr. Le reste de l'écran est consacré à l'objet même du délit : le vidéo-clip. Comment vous dire...? Nous sommes très clairement dans le registre érotique, tendance lourde. La chanteuse, apellons la “Mahlaba”, exhibe sans complexe une poitrine capable à elle seule d'alimenter une maternité ou deux. Lorsque la caméra se décide à quitter la poitrine de mademoiselle Mahlaba, c'est pour se diriger sans perdre de temps sur son postérieur, moulé dans un pantalon plein à craquer. De temps en temps, on nous montre le visage de Mahlaba, une sorte de résurrection de Néfertiti, ou du moins de l'idée qu'on s'en fait. Il y a aussi un homme, dans l'affaire. Un bellâtre tendance ténébreux qui passe son temps à se recoiffer au ralenti. Mahlaba et le bellâtre se tournent autour, s'allument comme des fous mais ne se touchent jamais. Ah oui, j'ai oublié de vous parler de la musique. En fait, j'ai même oublié la musique. D'après mes souvenirs, une vague soupe sans intérêt, un truc insignifiant. Pas nul, non, insignifiant. Inutile, tant le débat est ailleurs. Le clip dure trois minutes, puis il y a un générique de cinq minutes et un nouveau clip du même goût redémarre. Zakaria Boualem reste la bouche ouverte... Il ne connaissait pas l'ampleur du phénomène. Il a loupé un épisode. évidemment, Mahlaba est chrétienne, ou fait semblant de l'être. Donc l'honneur est sauf. C'est une arabe chrétienne, donc on peut la regarder sans se dire qu'on déshonore la oumma. Tout le monde se rince l'oeil et tout le monde est content. Pendant ce temps, juste à côté, les barbus se demandent encore si on peut se “déshabiller pendant l’acte sexuel”. Ils annoncent que la semaine prochaine, ils vont répondre à la question : “Peut-on se déshabiller sous la douche ?” Sans être spécialiste, Zakaria Boualem a la nette impression que la oumma ne va pas très bien dans sa tête "


Shit!

Colère contre l'impuissance, contre le système, contre moi même.. Qui subit ou qui se révolte sans pour autant parvenir à changer quelquechose.. Je suis comme tout le monde , je ne vaux que mon salaire pour lequel je travaille et que je gaspille. On m'a appris que le travail est sacré et que pour vivre il faut travailler, on a oublié de me dire que pour travailler, il faut subir..
Sytème repressif.. Je t'exècre. Petits employés courant dans les jupons du système ajustant ces longueurs pour ne pas en faire voir les jambes mutilées et vous protégeant dans leurs ombres: Rappelez-vous que les loques tombent toujours mais en attendant oubliez et vivez le rêve des colonisés inconscients.. Vous ne serez pas épargnés.

mercredi, février 01, 2006

Sale journée

Chacun son heure de gloire.. je le répète sans cesse.. A quand la mienne? Elle a un peu tardé.