jeudi, septembre 29, 2005

Léthargie

Léthargique
Il titube dans le couloir
Cherchant une lumière
translucide
à peine existante
il s'accroche
en l'air
a lui même
apnée vitale
Il rêve pour respirer

Perspective transparente
Il veut l'attrapper dans le vent
Dans une sombre ivresse
Le but est si loin
incertain
Déambule encore
Avant que la machine du temps ne le rattrappe
Décomposé
Masochiste
Mourir debout

mardi, septembre 06, 2005

Ivresse muette

L'esprit tourne à 180°..
Une autre vue de la face du monde et de l'humain.. La lucidité s'effrite, la vision de moins en moins claire. Confusion totale, haine de l'indifférence.

En silence.

Un corps bouillonne .

En silence.

Se Ramasser, Ne rien laisser giser sur le sol, bien retrouver le puzzle.
Ne pas laisser voir.. ou entrevoir.
Parfaite statue mobile. Le sourire est virtuel.
Se noyer dans l'océan, dans le mutisme.

En silence.
Dormir, inhiber le rêve, les images, les pensées, les voix.. Tuer le souvenir. Continuer le sourire.
En silence.

Changer de cap, de face, de vie, s'investir ailleurs. Prendre le temps, cueillir la lumière, toucher le soleil du doigt. Se consumer mais revivre.

En silence.

Arracher la souffrance de l'intérieur. La verser sur une chanson.
Danser et l'écraser du pas de chat. Les pieds tambourinent la terre, la tête dans le ciel, près des astres.
Se saoûler de la mélodie infinie comme la soif. Inassouvie comme le rêve. Tourner et tourner. Centrifugeuse.

En silence.
Dans le vertige, oublier même la musique, continuer les pas sur le tic-tac du coeur réincarné et les tours avec les astres négligés.
Bouger leurs volcans endormis, réveiller leur chaleur.

En silence.

Leur donner un peu de vie
Prendre leurs couleurs. S'enduire de leur peinture et jeter le reste sur la Terre.

jeudi, septembre 01, 2005

Ne plus hésiter
Reposer le regard de l'aigle
Sous la peau
Libérer les ailes emprisonnées
Libérer l'insouciance
Lâcher les mots en flots, en chutes
Laver les fards
Trouer les formes siliconées
Réveiller le peuple impossible
Secouer les cerveaux auto engourdis
Animer les membres
Etre echo de la voix libre
Marre des kamikazes désespérés
De l'amour muet
Des âmes ébréchées

Ma terre
Papillon ivre de ses couleurs
Echappe au feu de justesse
En sort aveugle
Trébuche sans arrêt
Les obstacles lui brisent les ailes

Seule
Je chante, je dors, je dessine une vue de la vie en attendant qu'elle m'ouvre ses fenêtres

Je crois encore aux pouvoirs de la lune coléreuse qui jettera un sort aux brigands et aux malfaiteurs
Le bien le mal l'injuste justice
Les gentils méchants
Les méchants gentils

Je crois en la fée de Cendrillon qui fait du pauvre un prince
La belle au bois dormant qui se réveille à temps pour sauver ce qui reste
Je continue à croire
Je ne suis qu'un enfant
Je ne suis qu'un enfant.

Le Grotesque Sublime: "La Mouche"

Envoûtante chanson du groupe Ginkobiloba qui a choisi de mettre tout son talent et toute son énergie au service d’un métissage afro latino méditerranéen passant aussi par le gospel, le reggae et la chanson française. Des textes émouvants, engagés, pour toucher l’Autre là où l’on se ressemble tous.

J'aimerais être une mouche pour me poser sur ta bouche
Et sans en avoir l'air

Comprendre tes mystères
M'envoler dans tes mots

Et me rouler dans le flot de tes paroles éphémères
J'aimerais être une mouche
Pour survoler ta couche et harceler tes amants qu'ils ne te touchent
Déshabiller ta peau et me rouler sur ton dos
Sans craindre l'imaginaire

J'aimerais être une mouche
Pour boire l'eau de ta douche
Et sentir le parfum de ton corps si farouche
Te surprendre au beau matin sans pareil ni retouche
J'aimerais être une mouche pour survoler ta couche et harceler tes amants qu'ils ne te touchent
Déshabiller ta peau et me rouler sur ton dos
Sans craindre l'imaginaire

J'aimerais être une mouche
Une mouche manouche pour te suivre à la trace
Sans la peur du temps qui passe
Et passer tout mon temps à claquer mes ailes au vent
Et puis s'envoyer en l'air

J'aimerais être une mouche
Une mouche manouche pour te suivre à la trace
Sans la peur du temps qui passe
Et passer tout mon temps
A te murmurer le chant des amours qui nous dépassent

J'aimerais être une mouche pour survoler ta couche et harceler tes amants qu'ils ne te touchent
Déshabiller ta peau et me rouler sur ton dos
Sans craindre l'imaginaire.