lundi, octobre 06, 2008

The Game

Après Carpe Diem, je continue le Jeu.


J’appuyai sur « PAUSE »

Je fus subitement pris d’une nausée et d‘un vertige indéfinissables. Pourtant j’étais là, bien confortable dans mon fauteuil dont le moelleux m’enveloppait presque le cerveau.

Je déposai la télécommande sur la table et me levai. J’avais besoin d’une bouffée d’inspiration froide pour me rafraîchir l’intérieur du crâne. J’ouvris la fenêtre et offrit ma tête aux flocons de neige.


Quelqu’un avait glissé ce dvd sous ma porte ; j’avais pensé à un cadeau secret de la part de l’un de mes élèves très épris actuellement des films d’actions avec des effets spéciaux à en couper le souffle. Mais le film avec sa simplicité est doté d’un réalisme tranchant… Et ce crépitement dans mes neurones me dit que j’ai une impression de déjà vu, voire même de déjà vécu.


Lors de mes dernières séances chez mon psychiatre, celui-ci m’avait hypnotisé, dernier recours pour dévoiler quelques morceaux de ma mémoire perdue mais sans succès, toutes les tentatives étaient vaines. Je ne me souvins de RIEN. Lui-même, je l’avais senti, avait perdu espoir et m’a gentiment convaincu de saisir cette nouvelle chance de revivre après mon accident et de recréer ma nouvelle palette de souvenirs.



L’envie de vomir persistait, je courus vers les toilettes et les scènes du film défilèrent à nouveau… Je ne comprenais plus rien.

Je passai vite faite ma tête sous le robinet dans un dernier essai pour éliminer le malaise avant de regagner mon fauteuil.

Je me répétai une dernière fois ma phrase salvatrice : Je suis encore vivant malgré le long tunnel de coma que j’ai traversé, c’est l’essentiel.

J’appuyai sur « PLAY ».


24Faubourg, à toi ;-)

vendredi, juin 06, 2008

Silence...Bang bang

Un de plus

Satut Quo

J'ai honte de mon silence, de mon existence

Je peux mourir aussi mais je ne laisserais que le silence de l'indifférence

Ailleurs n'est pas chez moi
Ici n'est plus chez moi

Dans l'acceptation de l'horreur, je suis un témoin, une complice obligée avec des yeux muets

Bang bang

Et je continue à me lever le dos courbé chaque matin

mercredi, mars 12, 2008

Acrobate

Nous sommes liés par la peur du recommencement.
Si nous ne lâchons pas le fil, c'est que nous avons peur qu'il n'y ait rien pour nous rattraper au fond.

Certains ont pris le risque, je n'en ai eu aucune nouvelle.

Nous avons compris, ce n'est pas la solution. Le sang n'est plus qu'une illusion de la Liberté. Il nous emmènerait juste dans une couche de l'univers ou l'on doit courir éternellement vers le mirage. Seule l'envie d'espace serait assouvie; celle du bonheur, oubliée.

Alors nous tenons bon, même si le fil nous coupe les doigts. Non par conviction, mais seulement parce que nous ne voulons pas prendre le risque.

Nous ne fuirons pas un monde ou nous avons l'espoir d'un changement, vers un autre ou nous risquons d'être immobilement suspendue à jamais.

Nous allons donc résister jusqu'à ce que le fil lâche, ou que nous ayons les doigts coupés. Et si rien ne sera là pour nous rattraper, aspirons l'air de la vie le temps de la chute. Une réserve pour un avenir incertain... Qui sait?

mardi, février 05, 2008

Scribe '


Bonjour

Je suis le Scribe
L'esclave refoulé
J'écris la Liberté

Je suis le Scribe
Je fais saigner mon encre pour écrire vos désirs
Pour enfouir les miens

Je suis le Scribe
Je vous libère de vos amours, de vos haines, de vos actes
Je vous fais parler, avouer, jurer et blasphémer

Je suis le Scribe
Muet

Je connais tous vos secrets

Scribe

Je noies ma haine dans mon encre
Ma détresse, mes poèmes, mon silence, mes révoltes, mes péchés, mes chansons, mes cauchemars, mes humeurs, mes crimes rêvés
Mon encre est NOIRE

Et mes mains blanches distribuent le Noir, de plus en plus noir, au fil des minutes, des heures... des décennies

Bonjour

Je suis le Scribe
Vautré, soumis, silencieux

J'essaie de temps à autre de faire glisser une lettre, un signe, une aile
Vous froncez du sourcil?
L'auriez-vous deviné?
Je les passe dans le Noir
Et mon encre prend plus de volume, visite une nouvelle dimension
Mon corps se rappetisse, laisse l'espace aux mots

Je suis le Scribe
Je suis l'esclave de mes rêves
Je suis l'esclave de vos mots libres, des miens opprimés.

samedi, février 02, 2008

Toile


Je me suis tu
Même si les phrases étaient là
Je sais leur effet

Je me suis tu

Je me fais araignée

Elle n'aurait pas compris, probablement

J'ai offert ce bout de mémoire à mon autre face, amnésique

C'est normal

Je me fais araignée

C'est normal

Bientôt, la guérison
Et de nouvelles images obsèderont mes paupières et de nouvelles histoires, mes neurones

Je me fais araignée

Je sais

Bientôt, la guérison
Bientôt, je ne saurai plus.

Je me fais araignée

Je tisse éternellement ma toile
Sans rancune envers les destructeurs
Je tisse et je tisse

Je suis l'araignée

Où que je sois
Mon destin est de tisser
Alors, c'est normal

mercredi, janvier 23, 2008

Tawa

"Si on n'était pas de vrais terroristes, on ne s'entendrait pas. Désormais, les faux terroristes de sang pullulent, à chaque jour son kamikaze, ses assassinats ciblés, ses meurtres sur listes; à chaque nuit ses embuscades, ses voitures ou ses camions piégés, sa consternante monotonie d'ambulances. Les méchants sont partout, les bons aussi, les victimes sont dans tous les camps, les familles sanglotent, Dieu reconnaîtra les siens, mais il est aussi débordé que les urgentistes dans les hôpitaux et les pompes funèbres. Avant-hier, boum. Hier, boum. Aujourd'hui, boum. Demain, boum-boum"

Philippe Sollers
Une Vie Divine

Juste là

Qu'écrire s'il n'y a rien à écrire et qu'il n'y a personne pour lire ce Rien.

Je m'affole sous mon masque. Je reste parallèle, comme Rien, à ce monde.

vendredi, janvier 04, 2008

Wake Up - Renouveau


Ma réserve de mots annuelle de nouveau alimentée, j'use de mes premières phrases pour souhaiter par cette nouvelle année un concentré de bonheur... Aux gentils qui le méritent... Aux vilains méchants pour qu'ils aient de quoi s'occuper :)

A bientôt, pour de nouvelles énigmes, toujours accessibles à ceux qui aiment imaginer.