mardi, juillet 31, 2007

Recherche dans les regards
Fouillés un par un
De fond en comble
Tous les tiroirs
De la mémoire de l'oeil
Dans les débris des images cassées

La fin est certaine

Recherche des signes
A collecter dans une sacoche
A disperser sur la route
Pour retrouver le chemin du retour

Quand la fin sera atteinte

Recherche des raccourcis
Abréger la longueur des larmes
Désespérées de la difficulté du parcours
Respirer doucement
Inutile de s'essoufler

Puisque la fin est certaine

Bercer le coeur
Pour calmer ses battements
Cavalant à toute allure
Le tenir et l'arracher des mains de l'angoisse
le replacer tout doucement en lui contant son histoire préférée
Lui faire oublier ses plaies ouvertes par les épines de la fin
Le laisser renaître

Ou

L'Immortalité

dimanche, juillet 22, 2007

(In)conscient


Si le regret frappe à ma porte, dites-lui d'attendre dehors, que je m'apprête à le recevoir.

vendredi, juillet 13, 2007

Débordement

Ce soir, mes larmes je vous libère après ces longs mois de prison.

Je vous disperserai sur cet oreiller, et je vous raconterai les épisodes manqués dans le noir.

Vous coulerez sans retenue et vous réchaufferez mon visage dans votre glissement.

Je vous conterai mon coeur assourdissant, mon estomac qui se tord, mes mains qui tremblent, mes lèvres frémissantes de colère, mes veines prêtes à s'ouvrir, mon sang qui veut vous accompagner le temps de votre voyage avant de laisser à jamais mon corps étendu et léger.

Ce soir, je vous dirai ma solitude
Mes rêves si faciles, si impossibles
Mon silence qui comprime mon cerveau
Son amour qui me courbe le dos
Son amour caché dans mon ombre indétachable
Mes mains gercées par son absence
Mon corps clamant son contact
Son incompréhension
L'insécurité
L'insécurité pathologique
La culpabilité gratuite
La culpabilité
La culpabilité

Mes larmes, apprenez ma lâcheté, ma vie incertaine, ma peur de l'oubli, mon angoisse d'être un éternel passé menaçant mon coeur à chaque réveil, m'imposant la patience... en silence.

Ecoutez moi, sachez votre histoire, votre naissance après le big bang émotionnel, la raison de votre emprisonnement et celle de votre libération.

Mes larmes, je ne peux plus vous contenir. Je ne peux plus contenir quoi que ce soit. J'ai besoin du vide, d'insensibilité.

J'ai besoin de dormir, longtemps, très longtemps. De me réveiller et de retrouver un(son) sourire à mon chevet qui m'attend, qui m'embrasse, pour se fixer définitivement sur mes lèvres.

Ce soir, peu importent les mots, je ne veux plus faire attention, je veux juste vous libérer, pour que vous emportiez mes histoires, pour m'offrir la paix. Je suis fatiguée de passer mon temps à combattre le malheur, je veux juste côtoyer le bonheur, simplement.

Coulez à flots avec mes confessions, évaporez-vous et voyagez dans l'atmosphère. Ne me revenez plus, vous n'êtes plus les bienvenues.

mercredi, juillet 11, 2007

Troc


Si je pouvais échanger mon âme avec ce passant...



Mon âme qui te guette contre le sommeil serein

Reconnaitrais-tu le verso de mon visage?

Continuerais-tu à fouetter le versant de mon dos, à me marquer de l'intérieur?


Verrais-tu mon âme filer de mes yeux avant d'être remplacée par l'autre?

La suivrais-tu?
La récupèrerais-tu?
La garderais-tu chaudement dans tes bras avant de me la rendre?
Me la rendrais-tu?

Penserais-tu à échanger ton âme contre la mienne pour que l'on se reconnaisse ou que l'on aille?
Avant qu'un autre échange ait lieu?
Tant que c'est encore possible de se reconnaître...

Y penses-tu?