mercredi, mars 15, 2006

Joyeu Zanniv' Troub'!

Au milieu, mon oreiller, à droite mon portable et un livre, à gauche un cahier, un stylo et des feuilles blanches qui trainent jusqu'au sol. Quelques années que ça dure, l'obsession de l'écriture. Il m'arrive de griffonner une phrase, un mot, d'oublier et de les retrouver des mois plus tard et je les retrouve acteurs dans un long texte sur un nouveau papier.
Mes lecteurs? Moi, et de rares esprits fidèles cherchant à voir dans la transparence de mes mots.

15 mars 2005: Je poste mon 1er texte. Je vois mes phrases renaître sur un autre fond, dans un autre espace, livrés à l'inconnu, un peu de fraîcheur remplaçant l'enfermement dans du papier. Je les rends accessibles à un autre univers que celui de mes murs...

Un an que ce blog existe... ça fait plaisir..

Bilan d'un an de "blogging": Malgré les efforts, mes écrits restent toujours aussi incompréhensibles..:)))


Et puis je m'enfou, c'est comme ça que j'écris, je n'écris pas pour plaire, alors je continue...

Et puis avec un peu plus de modération, je pense quand-même que c'est grâce aux lecteurs que les écrits évoluent et survivent.

Alors comme tout être humain aimant les happy ends, je décide de faire un compromis, non pour rendre mes textes plaisants mais plutôt compréhensibles, accessibles à un plus grand nombre d'yeux curieux aimant les films sur les écrans de paupières..

Et j'ai déjà commencé, l'aurait-on remarqué?:-)
Un clin d'oeil en passant à
Mouse Hunter qui me reproche la presque monotonie de mon blog, j'en ai pris note malgré mes pseudo réticences.

Passons aux remerciements:


Pour commencer, hommage aux lecteurs invisibles que je classerais en 2catégories:
  • Ceux qui passent, jettent un coup d'oeil, pensent qu'ils ont atterri par erreur dans une autre dimension et s'en vont comme si rien de n'était.
  • Ceux qui passent, commencent à lire, arrivent à la moitié, ne comprennent rien, se disent qu'ils repasseraient une autre fois pour découvrir à tête reposée ces mots, puis n'osent pas mettre de commentaires de peur que ceux-ci soient trop décalés.

Ensuite, mes lecteurs visibles qui passent, qui lisent, qui m'encouragent, qui comprennent mes phrases à leur manière ou à ma manière.. au fond peu importe, c'est vous qui faites le sens et vous l'avez compris :)

Un an de blogging, avec quelques absences que je justifierais par une activité professionnelle rude et incessante et surtout par l'hiver.. Il me gèle les neurones.. Mais je finis toujours par revenir dès que le soleil illumine mes mots.

Un an de blogging et de meet-ups grâce auxquels j'ai eu des amis atypiques (chacun s'y reconnaîtra:)) .. Des rencontres riches en sujets et en sourires (clin d'oeil à la troupe joyeuse;-)) et auxquels j'ai réussi à traîner ma meilleure amie et ma compagne de l'aventure Orchea, la proprio du blog "drôlement humain"..

Que dire de plus... Espérer que ma réserve de mots soit inépuisable pour continuer et faire comprendre que la poésie n'est pas impossible et n'est pas que rimes et amours..

Sur ce, joyeux anniversaire Troubadour! ( ou Trouble pour ceux qui aiment m'appeler ainsi:))

dimanche, mars 12, 2006

Un rêve à louer


- A quoi tu penses?
- Je ne pense pas, je rêve..
- Raconte moi ton rêve
- Il n'est pas encore fini
- Alors rêve à haute voix
- J'ai peur que ma voix me réveille
- Alors chuchote-le moi
- Tu ne l'entendras pas
- Je me rapprocherai de toi et je lirai sur tes lèvres
- Pourquoi le ferais tu?
- Pour faire partie de ton monde
- Tu m'aimes?
- Non... Et toi?
- Non plus... Raconte moi ton rêve
- Je n'en ai pas, je veux habiter le tien
- Ou tu le caches?
- Non
- Voleuse de rêves
- Je ne te le volerai pas, tu me prêteras juste le toit pour m'abriter les nuits d'insomnie
- Je te le laisse alors
- Je veux que tu y restes
- Pour tes nuits d'insomnie aussi?
- Non, pour mes nuits d'angoisse
- Mon rêve est trop exigu
- Je n'ai ni valises, ni meubles... De quoi as-tu peur?
- Que tu t'étales, que tu agrandisses le rêve et que tu finisses par le déserter. Le toit serait trop grand, le sol trop vide, je ne reconnaîtrai plus mon monde... Où vas-tu?
- Chercher un autre rêve
- Tu me quittes pour un rêve?
- Je touche le fond du réel, j'ai besoin de rebondir dans un songe
- Reste
- Je ne peux pas, le besoin est urgent et je ne saurais te le mendier
- Mon rêve est carré, neutre, solide, sans couleurs, je le subis et il me supporte. Il est rude en hiver, te plairait-il? J'en doute..
- Si tu m'y tiens compagnie, peu m'importe le froid. Mais je ne supporterai pas l'absence. Je ne résiste déjà pas à l'idée de partir et tu ne sais pas me retenir.. Pourtant, il suffit de si peu.. Un simple rêve, une compagnie, comme ça, pour rien..
- Alors reste et je t'offrirai un bout de toit et un espace de mon songe mais tu me le rendras intact, tu n'y changeras rien, pas même les couleurs... Où vas- tu?
- Je te quitte pour un autre rêve.

mardi, mars 07, 2006

Salsa



Momento special en es meet-up.. Gracias
Dib's! ;-) J'ai choisi ces photos parce qu'on n'y voit pas que je danse la salsa comme un pied!:))
Et merci pour tous les autres présents pour leur sourire et d'avoir fait de ce meet-up a big success!
(Je ne cite pas les noms, la liste est longue et j'espère qu'elle le sera encore plus la prochaine fois)

jeudi, mars 02, 2006

Vertige

Telle une enfant
Elle marche
Sur le bord du puits
Bras tendus

Acrobate

Sur le bout des pieds
Elle raconte à l'eau profonde
Le conte de la veille

Rien à se dire
Tout à dire à l'eau

Dans un dialogue mental
Sans prononcer un mot
Déverser les phrases dans les profondeurs

Les pensées
En silence
Sortent par les mains et les pieds Noircis par les lettres
Engloutis par le trou affamé

Moment d'enfance
Risque innocent
Défier le puits

"Je te donne mes mots, tu me laisses debout"
"Je te livre mes pensées, tu m'offriras le silence "

Somnambule
Elle continue

Le puits a le vertige
Frôle l'ivresse
A saturation

Elle

Elle tourne
Dans un parfait équilibre inconscient
Affole l'eau du puits
Et lui retire son calme cérébral

Elle tourne
En esquissant un sourire paisible
Alors que le puits pleure son eau débordante noircissante sous ses pieds
Nourrissant les champs assoiffés aux alentours.