jeudi, octobre 27, 2005

Return??

Pure erreur, mon conscient me dirait.. En stand by depuis des mois, je travaille à oublier, je détourne les douleurs, je les transforme en acharnement et en fatigue. Je suis vidée, à gommer les jours, les traces et les empreintes, je ne fais que survivre. Je ne me pose plus les questions auxquelles je n'ai pas de réponse et que je n'ose pas poser pour ne pas réveiller le mal.
A la chaîne, pas de répit. L'humain est ingrat mais pas le travail. Je deviens "travail" pour oublier mon côté humain en agonie. Des sourires pour masquer mon nouveau moi, insensible.

Détachement de mon petit "club virtuel", j'aurais peut-être perdu mes lecteurs.. Tant pis pour moi.
12h, 13h d'acharnement devant un écran qui devient mon principal interlocuteur, avec un combiné et des histoires à ne plus en finir.. Je fais face à la corruption, à la bêtise, au non sens et à mon épuisement.
Je rentre, et je sélectionne ma chanson du jour, une seule pas plus, je n'aurai pas le temps. J'entre vite dans le monde des rêves, ou plutôt dans celui de la réincarnation de la foule quotidienne.. Statististiques, questionnaires, chiffres, noms, téléphones...
J'essaie de reprendre, je promets de reprendre pour m'y obliger. Certaines choses me manquent. J'ai 24ans depuis 2jours. Etonnant d'avoir la certitude d'avoir tout vécu en 24ans.
Je ne suis pas malheureuse, je ne nage pas dans le bonheur non plus malgré certains bons moments que j'arrive encore à attrapper. Je flotte dans un monde fluide et neutre, un fleuve ou 2 courants s'entremêlent, inutile de bouger ou de se battre, je reste toujours sur place. Faut-il que je change la carte de mon destin pour l'adapter à cette neutralité? Faut il changer mon monde pour continuer à suivre la carte? Prise d'inititiative 0. Je suis trop lâche pour changer le cadre et de toute façon le résultat est loin d'être garanti.
Un bout d'explication d'une absence injustifiée..

mardi, octobre 11, 2005

Post-léthargie

Trébuche sur le terrain glissant
Malgré l'absence des obstacles
Touche les cailloux imaginaires
Les orteils nus en sang


Marche encore vers la lumière

Sombre
Invisible


Touche l'air et embrasse le vent qui sèche les blessures

Imagine son parfum

Bergamote

Oublie les éraflures du temps

L'âme dispersée en grandiose pyramide

Etre pierre
Incassable


Insaisissable
Etre temps


Prend le soleil entre le pouce et l'index
le faire revenir en arrière

Refaire les journées
Refaire la chaleur
Sécher la sueur de la longue marche
Déserrer les poings

S'assoier

Regarder

S'imaginer au bout de la route

Fermer les yeux
Semblant de sourire