jeudi, mai 10, 2007

Instinct de survie


J'ai peur de mourir
J'ai peur d'une déshydratation mentale
J'ai peur du vide

Et si l'encre devenait rare?
Et si les arbres refusaient de me fournir de quoi écrire?
Et si vous hantiez mon cerveau?
Et si vous étouffiez mes images?
Et si vous bloquiez mes pensées?

Et si vous décidiez de nouer ma langue?
Que je ne puisse même plus dicter mes paroles

Et si vous faisiez de moi un nègre?
Ou un scribe?
Que je n'écrive plus que ce que me dicteraient vos volontés?

Dictée sur dictée
Diktat sur mon esprit
Sur un fond de tic tac hypnotique

Je me couperais les doigts
Autant de doigts qu'il en faudrait

Je laisserais à mon sang la liberté de gicler sur les terres et sur les murs
D'écrire ce bon lui semblerait sur vos visages et vos corps
Il arrosera votre arrogance
Il tatouera vos rondeurs de marques irréversibles

Je me séparerai de mon esprit
Je le soufflerai dans un creux d'arbre
Il se nourrira de sève et de liberté
Sous le regard de vos griffes impuissantes

Mon plan est tracé
Je n'ai plus peur de mourir
Mon esprit est là
Peu importe le corps qu'il possède
Il saura fuir les dictées et fredonner ses propres refrains

Si vous êtes là
Attention à vos corps et ses orifices
Mon esprit rôde dans les parages...

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Miam
je me délecte de tes mots, de tes images...

Anonyme a dit…

peut on enfermer la lumière ,peut faire taire le grondements du tonnère,peut on arrêtyer la course d'un comête? non ,surement non ,mille fois non

Anonyme a dit…

erratum
peut on enfermer la lumière ,peut on faire taire les grondements du tonnère,peut on arrêter la course d'une comête? non ,surement non ,mille fois non .

Anonyme a dit…

amnésique comme je suis devenue, je savoure les nouvelles perspectives, chassant ce sentiment du déjà vécu, un sentiment s’emparant de mon âme, la laissant autrefois en désarroi.
Aujourd’hui je me libère, de toi, je me libère de mes souvenirs, je me libère de ma vie terrestre pour planer dans les cieux, scrutant les mouvements des vivants, les va-et-vient, les cris, le mal d’être qui leurs pourrie la vie.
Et Je remercie la mort de m’avoir choisis...

Anonyme a dit…

je ne sais plus si je l'ai fais avant ou pas, mais j'aimerais vous remercier pour le lien qui m'a fait découvrir Shirin Neshat !

Asma Rihane a dit…

tay, g parlé de toi dans mon dernier post ,alki nadhra !

Anonyme a dit…

La survie de l'être humain est une base morale. Survivre mais surtout laisser vivre...

J'ai iamé ton texte.

Nono